«Il est impossible de battre la Russie !» annonce Vladimir Poutine face à la foule du stade Loujniki de Moscou, le plus grand du pays. 

Traditionnellement, cet événement, est un mélange de concerts et de discours, visant à célébrer l'anniversaire de l'annexion de la Crimée, en 2014. Mais cette année, le Kremlin a décidé de l'organiser la veille d'un jour férié rendant hommage aux «défenseurs de la patrie». L'événement est aussi venu compléter le discours prononcé la veille par le président russe, devant les parlementaires du pays. 

Pour cela, comme et comme pour tous les meeting politique du monde, les organisateurs avaient mis en branle toutes leurs techniques pour remplir un stade de 80 000 places. D'après la police de Moscou, près de 200.000 personnes se trouveraient dans et autour de l'enceinte du stade de Loujniki. Des milliers de jeunes bénévoles d'organisations humanitaires ou militaires ont été invités. Enfin, méthode vieille comme le monde, certains sites web ont proposé 500 roubles (environ 6 euros) pour venir assister à ce spectacle patriotique, plusieurs heures durant, par -18 °C.                        

Dans les tribunes, des drapeaux étaient bien agités, sur scène, les organisateurs ont fait dans le patriotisme. Chaque passage musical était illustré sur les écrans par un mélange d'images de la Seconde Guerre mondiale et de la guerre en Ukraine, deux grandes guerres «patriotiques» quasiment mises sur un pied d'égalité. Le clip d'un rappeur, gesticulant avec une danseuse sur les ruines de Marioupol, a notamment été diffusé sur les écrans du stade.

Avant la prise de parole de Vladimir Poutine, plusieurs célébrités russes se sont succédés sur scène, comme le chanteur Grigory Leps ou la jeune chanteuse Polina Gagarina, le chanteur populaire Oleg Gazmanov est apparu pour rendre hommage aux officiers. Il a été suivi par un boys band de militaires en treillis s'écriant «ceux qui ne sont pas avec nous sont nos ennemis», et par une reprise du rockeur soviétique pacifiste et dissident Viktor Tsoï, façon militaire. Le maire de Moscou, Sergueï Sobianine, était également sur place.

Autour de la scène centrale, de jeunes bénévoles été regroupés pour applaudir le président russe. Des drapeaux soviétiques, religieux et militaires avaient été disposés aux quatre coins du stade. C'est dans ce contexte, entouré de soldats, que Vladimir Poutine est apparu, quelques minutes seulement. Devant une banderole "Non au nazisme", Vladimir Poutine a déclaré: "Je fais tout pour notre peuple". il assure qu'"il y a eu un pilonnage constant dans cette région (le Donbass). Cela représente un véritable génocide". Il a ensuite lancé une promesse au public: "Nous savons ce que nous devons faire ensuite... Nous réaliserons certainement tous les plans que nous avons élaborés". Il a félicité les militaires «qui se battent avec héroïsme, courage et valeur». Un combat, a-t-il proclamé, «au sein de nos terres historiques, pour notre peuple».