Des chercheurs américains affirment qu'il est possible de repérer dans l'Univers... d'éventuels vaisseaux extraterrestres. Ils viennent de publier des travaux sur la question. Voici comment ils pensent pouvoir, peut-être, identifier ces mystérieux engins. Si toutefois ils existent.

Sommes-nous seuls dans l'Univers ? C'est l'un des grands mystères de la science, auquel les astrophysiciens tentent de répondre depuis des années. Des chercheurs américains pensent avoir trouvé un moyen de repérer la présence d'éventuels vaisseaux extraterrestres dans l'espace, indique le magazine Sciences et Avenir. Ces scientifiques d'Applied Physics, un groupe indépendant qui conseille les entreprises et les gouvernements en matière de sciences et de technologies, ont publié des travaux sur la question sur la base de données arXiv.

Issues de cataclysmes violents dans l'Univers

Au cœur des recherches des scientifiques, il y a les ondes gravitationnelles, qui se déplacent dans le champ de la gravitation : cette force qui s'exerce entre tous les corps ayant une masse. Ce qui fait par exemple, avec la gravité, que nous restons sur Terre au lieu de nous envoler dans l'espace.

Ces ondes ont la particularité de se propager à la vitesse de la lumière (quelque 300 000 km/seconde) en transportant de l'énergie dans l'espace-temps. Elles sont issues de cataclysmes violents, dans l'Univers, qui font vibrer l'espace-temps et engendrent des ondes, à la manière de celles qui se propagent à la surface de l'eau quand on jette un caillou.

C'est Albert Einstein qui le premier a évoqué l'existence de ce phénomène en 1916. Un siècle plus tard, en 2015, des ondes gravitationnelles ont été détectées pour la première fois  par l'Observatoire d'ondes gravitationnelles par interféromètre laser (Laser Interferometer Gravitational-Wave Observatory, LIGO) : des installations scientifiques qui, aux États-Unis, permettent de mener une expérience scientifique sur ces mêmes ondes gravitationnelles.

 Des chercheurs ont ainsi pu, par exemple, mettre en évidence la présence de deux astres entrés en collision à 1,3 milliard d'années-lumière de la Voie lactée. Cette collision a fait vibrer l'espace-temps et a créé des ondes gravitationnelles, comme des vagues à la surface de l'eau.

Les outils de détection des ondes gravitationnelles de plus en plus sensibles

Aujourd'hui, les chercheurs d'Applied Physics affirment qu'il est possible, grâce à cette technique de repérer dans l'Univers... de possibles vaisseaux extraterrestres. À condition qu'ils soient très gros : de la masse de Jupiter. Très rapide aussi : évoluant à 30 000 km/s. Enfin, qu'ils se trouvent à moins de 326 000 années-lumière de la Terre.

Ce qui couvre l'ensemble de notre galaxie et même bien plus. « Nous avons déjà la capacité de sonder les 1 011 étoiles de la Voie lactée pour les moteurs de distorsion, et bientôt, la capacité de sonder des milliers d'autres galaxies », anticipe Gianni Martire, président-directeur général d'Applied Physics, cité dans un communiqué.

« À l'heure actuelle, nos méthodes s'appliquent à des engins spatiaux à accélération rapide et/ou massive ( RAMAcraft ) éloignés de la Terre. À l'avenir, nous espérons également généraliser les méthodes à des objets plus petits plus proches de chez nous », complète Luke Sellers, autre scientifique d'Applied Physics.

« La détection des ondes gravitationnelles en est encore à ses balbutiements, assure Manfred Paulini, professeur de physique et doyen associé à l'Université Carnegie Mellon, aux États-Unis. De futures améliorations expérimentales ouvriront les portes à de nouvelles découvertes. »

Source : Ouest-France