Cette vidéo est très instructive Didier Raoult remet les pendules à l'heure.
Le gouvernement a-t-il menti sur la promesse d'une retraite minimale à 1.200 euros?
Macron et Borne prennent tellement les Français pour des idiots, qu'ils ont cru que personne n'allait s'apercevoir de l'enfumage qu'ils avaient préparé pour faire passer leur réforme scélérate.

Alors que certains ministres avaient assuré une "retraite à 1.200 euros pour tous", certains économistes ont révélé que le projet était bien plus complexe qu'annoncé initialement. RMC démèle le vrai du faux sur cette mesure de la réforme des retraites.
C'était censé être le "sucré" de la réforme, en opposition au "salé", la retraite à 64 ans. La retraite minimale à 1.200 euros pour les personnes qui ont travaillé toute la vie. Sauf que cette disposition fait polémique. L'opposition accuse le gouvernement d'avoir menti, expliquant ces 1.200 euros, ça ne sera pas pour tout le monde.
Le 10 janvier dernier, Elisabeth Borne présente la réforme des retraites dans une conférence de presse. Cette mesure fait partie du paquet présenté ce jour-là à la presse:
"Les salariés et les indépendants qui ont cotisé toute leur vie avec des revenus autour du SMIC partiront désormais avec une pension de 85% du Smic net, soit une augmentation à 100 euros par mois. Soit près de 1.200 euros par mois, dès cette année", explique la Première ministre.
Près de 1.200 euros par mois pour les salariés qui ont cotisé toute leur vie. Le message semble alors clair. Sur le dossier de presse édité ce jour-là par le gouvernement, page 29, il est écrit noir sur blanc qu'un "salarié qui a travaillé au Smic toute sa vie aura une pension de près de 1.200 euros par mois". Il y a même un exemple: celui d'Hélène qui recevra 1193 euros brut par mois après la réforme, contre 1118 euros aujourd'hui.
50 euros bruts en plus par mois ?
Mais cette semaine, l'universitaire spécialistes des retraites Michael Zemmour a pris la parole pour dénoncer la communication de l'exécutif. Plutôt qu'une retraite à 1.200 euros, ce sera une revalorisation, en moyenne de 50 euros bruts.
"Tout le monde a compris qu'on aurait pour une carrière complète 1.200 euros minimum (...) C'est totalement faux. On aura toujours au moins une personne sur quatre très nettement sous ce chiffre. 1.200 euros, c'est un objectif : compte tenu de la revalorisation, on considère qu'une personne fictive qui aurait passé toute sa vie au SMIC à temps plein, on espère qu'elle se rapprocherait de ces 1.200 euros. Mais par exemple, une personne qui aurait eu une partie de sa carrière à temps partiel ne les aurait pas", a-t-il expliqué sur France Inter.
Ordre de grandeur : il y a environ 5m de retraité.e.s dont la pension brute est inférieure à 1200€.
— Michael Zemmour (@ZemmourMichael) February 7, 2023
Les seules qui passeront peut être les 1200€ sont dejà à plus de 1100€ ( max 5% des retraités).
Après réforme il y en aurait toujours au moins 4,25m sous les 1200€.
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Une sortie qui a mis le gouvernement dans l'embarras, d'autant que dès janvier des doutes apparaissaient dans la majorité sur cette mesure. Le ministre des Relations avec le Parlement, Franck Riester a été contraint, jeudi soir sur BFMTV, d'admettre que cet économiste ne dit pas faux. Le même Franck Riester qui avait tweeté en décembre "Pas moins de 1.200 euros" pour les retraités.
« Pas moins de 1200 euros » : c’est notre engagement pour les pensions de retraite des Français.
— Franck Riester (@franckriester) December 10, 2022
🗞 Retrouvez ce matin mon entretien face aux lecteurs de @sudouest : je reviens notamment sur les avancées sociales de la réforme que nous défendrons au Parlement. pic.twitter.com/JyrYMKEwij
En fait, derrière cette annonce, il y avait des petites lignes dans le contrat et une grosse proportion de retraités et futurs retraités ne toucheront pas ces 1.200€ minimum. Une brèche dans laquelle les opposants à la réforme des retraites n'ont pas manqué de s'engouffrer:
"Est-ce que Véronique, auxiliaire de vie, va toucher ces 1.200 euros. Non ! Elle a une carrière complète, car elle était en temps partiel contraint toute sa vie", a notamment dénoncé François Ruffin, vendredi, dans les Grandes Gueules sur RMC et RMC Story.
Une revalorisation plutôt qu'un minimum
Alors qui a raison? C'est très technique, c'est complexe, et c'est ce qui fait que la mesure est floue. D'abord il ne sera pas écrit, mot pour mot, dans la loi " la retraite est à 1200 euros minimum." En fait, le projet de loi prévoit jusqu'à 100 euros de plus sur les pensions. En clair, si vous avez fait une carrière complète, sans temps partiel, aujourd'hui, votre retraite est autour de 1.100 euros par mois. Demain, ce sera 1.200 euros. C'était l'exemple présenté par le gouvernement. Le cas parfait.
En revanche, si vous ne cochez pas toutes les cases, vous n'aurez pas 1.200€ par mois. Voici ce que disait l'étude d'impact du gouvernement, publiée en janvier dernier, sur le sujet:
"La réforme conduira à augmenter de 100 euros le montant du minimum contributif (MICO) majoré, via une hausse de sa majoration de 75 euros et une augmentation du MICO de base de 25 euros, de sorte à garantir une pension brute équivalente à 85% du SMIC net aux assurés partant à la retraite à compter du 1er septembre 2023, et justifiant d'une carrière complète cotisée à temps plein au Smic"
Pour avoir les 100 euros d'augmentation, il faudra donc avoir gagné aux alentours du Smic, avoir une carrière complète et avoir travaillé à temps plein. Si vous avez travaillé à temps partiel ou n'avez pas cotisé totalement, vous gagnez moins que 1.100 euros actuellement et vous n'aurez pas 1.200 euros après la réforme. Par exemple, si vous touchez 900 euros actuellement, vous pourrez toucher jusqu'à 1.000 euros après la réforme, si elle est votée, donnant raison à François Ruffin. Tout cela étant du brut, pas du net.
S'il est difficile d'estimer combien de personnes auront droit à cette augmentation, un indice est donné par l'Institut des politiques publiques qui explique que seuls 32,7% des 4,7 millions de bénéficiaires du MICO ont cotisé plus de 30 ans. On a donc une communication brouillonne, certain diront même trompeuse des macronistes, profitant aux oppositions. D'autant plus que cette mesure d'un minimum à 85% du Smic net était déjà inscrite dans la loi depuis la réforme Fillon de 2003 mais n'a jamais été appliquée.
Source : RMC
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