Cette vidéo est très instructive Didier Raoult remet les pendules à l'heure.
Retraite minimale : « Le plus gros crash » ou comment le gouvernement rétropédale sur le chiffre des 1.200 euros
Au fil des différents passages sur les plateaux, les membres du gouvernement ont été pris en flagrant délit de mensonge sur la question du minimum retraite à 1.200 euros

Depuis le début de semaine, les hashtags « menteur » et « mensonges » s'alternent en tête des tendances sur Twitter. La plupart des publications affichent le passage du porte-parole du gouvernement Olivier Véran sur la question de la revalorisation des pensions retraites. L'extrait est un passage de l'émission « Questions politiques » sur France Inter, ce dimanche, où le ministre est revenu sur la question de la retraite minimum en cafouillant sur des éléments déjà annoncés par le gouvernement. « Le plus gros crash de l'histoire », se moque les internautes.
Des critiques partagées par les députés au sein de l'Assemblée nationale ce lundi, où les élus de l'opposition ont fustigé « les mensonges du gouvernement ». « La retraite à 1.200 euros, aujourd'hui on ne sait plus ce qu'il en est (...). On apprend que le nombre de Français concernés devient ridicule », a notamment critiqué le député RN Jean-Philippe Tanguy. « Vous avez menti aux Français », a condamné l'insoumise Clémente Autain.
Alors qu'Olivier Véran invitait Thomas Snégaroff à « vérifier les archives » ce dimanche, un travail de chronologie s'impose pour mieux comprendre la question de la retraite minimum. 20 Minutes est donc remonté dans le temps.
Une chronologie au fil du fact checking
Le 11 janvier dernier, Olivier Véran était l'invité du 8h30 sur France Info. Face à Salhia Brakhlia et Marc Fauvelle, le porte-parole du gouvernement annonce que le minimum de pension sera « augmenté de 100 euros par mois ». « Deux millions de retraités actuels, qui ont une retraite inférieure à 1.200 euros, verront leur retraite majorée à 1.200 euros brut par mois », ajoute le politique.
28 janvier 2023 : Schiappa planche
Retour sur le plateau de France Info, mais avec une différente protagoniste. Le 28 janvier, Marlène Schiappa a défendu également la réforme des retraites et la pension minimale à 1.200 euros. Une mesure qui serait, selon elle, bénéfice pour les femmes. « Aujourd'hui, effectivement, il y a des inégalités très importantes dans la retraite entre les femmes et les hommes. C'est aussi pour ça que nous mettons un plancher à 1.200 euros ».
2 et 6 février 2023 : Le Maire s'obstine
Invité sur le plateau de LCI, le 2 février dernier, le ministre de l'Economie Bruno Le Maire renchérie : « S'agissant de la pension de retraite à 1.200 euros bruts, c'est ouvert à toute personne qui a cotisé l'intégralité de ses trimestres et qui a été rémunérée au niveau du Smic », explique Bruno Le Maire. Et ajoute : « Aujourd'hui, 800.000 personnes partent à la retraite. 200.000 personnes pourront disposer de ce dispositif. Tout le monde ne sera pas forcément à 1.200 euros bruts parce que tout le monde n'aura pas forcément cotisé l'intégralité de ses trimestres », expliquant finalement que la réforme est une « amélioration ».
Lors du Grand entretien de 8h20 sur France Inter, quatre jours plus tard, le ministre de l'Economie rempile. « lls [les députés LR] ont dit que 65 c'était trop, on a retenu leur proposition de passer à 64. Ils ont dit que la retraite minimum à 1.200 euros, ce serait mieux de le faire aussi pour ceux qui sont déjà à la retraite, nous l'avons fait ».
9 février 2023 : Riester s'emmêle
Sur le plateau de BFMTV, cette fois, le ministre chargé des Relations avec le Parlement Franck Riester répondait à la question d'Aurélie Casse : « Pourquoi ne pas juste avoir dit qu'on allait revaloriser certaines petites pensions ? Pourquoi avoir donné ce mirage d'une retraite à 1.200 euros ». « Ça, c'est une fake news. On n'a jamais dit qu'on allait donner 1.200 euros à tout le monde. On a toujours dit qu'il y allait avoir 1,8 million de retraités qui auraient leurs retraites revalorisées », lui répond le ministre. « Même ça c'est faux », renchérit la journaliste, en rappelant que les carrières complètes à temps partiel n'étaient pas concernées.
12 février 2023 : Véran recadre son tir
Un mois après sa première intervention, Olivier Véran rétropédale sur le plateau de l'émission Questions politiques de France Inter, le dimanche 12 février. « Quelqu'un qui a cotisé une carrière complète au SMIC pourra percevoir une retraite revalorisée minimale de 1.200 euros. [...] 1,8 million de retraités auront une revalorisation de leur retraite minimale qui tient compte du nombre d'années travaillées et du salaire. »
De l'importance de la vérification des informations... Thomas Snégaroff rebondie à cette annonce : « Il manque le chiffre magique de 1.200 euros ». Olivier Véran : « Le chiffre de 1.200 euros, c'est une carrière complète au SMIC. [...] Lorsque vous n'avez pas de carrière complète au SMIC, vous pourrez avoir une revalorisation ».
Qui est réellement concerné ?
Depuis le début de la réforme, le gouvernement promet ce fameux minimum de 1.200 euros par mois de pension après une carrière complète au Smic. Mais ne s'avance jamais sur le nombre de personnes concernées [à part pour Olivier Véran au mois de janvier]. Au fil des plateaux, chacun semble se perd parmi les annonces, malgré les nombres relances des journalistes qui doivent endosser en direct le rôle de « fact checkeur ».
Alors qu'en est-il réellement ? Pour toucher ces 1.200 euros - qui correspondent d'ailleurs au 85 % du Smic net - il faudra donc valider tous ces trimestres avec une rémunération au Smic. Les carrières en temps partiel auront une rémunération, mais qui « n'arrivera pas forcément à 1.200 euros, même avec une carrière complète », a rectifié finalement Olivier Dussopt. L'augmentation pourrait donc se situer entre 25 et 100 euros par mois selon les profils, toujours d'après le ministre.
« 250.000 retraités supplémentaires »
Sur France Inter, ce mercredi, le ministre du Travail a avancé de nouveaux chiffres : 1.8 millions de retraités actuels « vont voir leur pension revalorisée ». « Cela signifie que nous avons au total 250.000 retraités supplémentaires dans notre pays qui vont franchir le cap des 85 % du Smic parmi les retraités actuels », a-t-il poursuivi.
Pour les futurs retraités maintenant, le ministre explique que sur les 800.000 nouveaux retraités, le quart aura une pension revalorisée. « Quand on me dit combien grâce à cette réforme vont passer le cap des 85 % du Smic ? On a une prévision, elle m'est arrivée hier soir : 40.000 personnes de plus chaque année », ajoute Olivier Dussopt. Ceux en dessous de ce cap seraient les salariés avec des carrières incomplètes.
Source : 20minutes.fr
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