Cette vidéo est très instructive Didier Raoult remet les pendules à l'heure.
Soupçons de favoritisme : En pleine réforme des retraites L’affaire Olivier Dussopt embarrasse la Macronie
Avec toutes les casseroles qu'ils traînent, les macronistes pourraient fournir tous les restaurants du monde. Cette fois l'enquête du Parquet national financier, ouverte en 2020, vise un contrat conclu en 2009 entre le ministre du Travail, alors député-maire d'Annonay, et un groupe de traitement des eaux

Le timing pouvait difficilement être pire pour le ministre et le gouvernement, avant l'examen de la réforme des retraites à l'Assemblée nationale. Le Parquet national financier (PNF) a confirmé à France Télévisions, samedi 4 février, qu'il "retient effectivement l'infraction de favoritisme visant un marché public de 2009" dans le cadre de l'enquête qui vise le ministre du Travail, l'ancien socialiste, actuellement macroniste et demain peut-être insoumis ou autre, Olivier Dussopt. L'information avait été révélée par Mediapart (article pour les abonnés) vendredi.
Le PNF soupçonne un arrangement autour d'un contrat conclu en 2009 avec la Saur, un groupe de traitement des eaux, quand Olivier Dussopt était député-maire d'Annonay, en Ardèche. Dans cette affaire, le ministre risque un procès s'il est renvoyé devant un tribunal correctionnel par le parquet. Matignon a réagi auprès de franceinfo vendredi, estimant qu'Olivier Dussopt avait "toute la confiance de la Première ministre".
L'intéressé s'est exprimé samedi sur France Inter. Il "conteste l'idée d'arrangement". Franceinfo résume ce que l'on sait de cette affaire sur laquelle la justice enquête depuis plusieurs années.
Une enquête pour prise illégale d'intérêts ouverte au printemps 2020
L'enquête du Parquet national financier concernait initialement deux œuvres d'art offertes en 2017 à Olivier Dussopt par un dirigeant local de la Saur, une compagnie de traitement des eaux. Ces deux lithographies du peintre Gérard Garouste, estimées à un peu plus de 2 000 euros, ont été offertes à celui qui était alors député-maire, tandis qu'un accord était sur le point d'être conclu entre sa ville, Annonay (Ardèche), et l'entreprise. "Le contrat, négocié depuis 2016, a été formellement signé six mois plus tard, le 1er juin 2017", précisait en mai 2020 Mediapart (article pour les abonnés).
Ces révélations du média d'investigation ont entraîné l'ouverture d'une enquête préliminaire du PNF pour "corruption" et "prise illégale d'intérêts" contre Olivier Dussopt. Le ministre, à l'époque secrétaire d'Etat de la Fonction publique, a expliqué n'avoir pas déclaré ces lithographies à la déontologue de l'Assemblée nationale - comme c'est requis pour tout cadeau de plus de 150 euros - car il "ignorait la valeur" des deux tableaux. Olivier Dussopt a également souligné qu'il avait "décidé de restituer ce cadeau dans les plus brefs délais", pour éviter toute polémique.
Le domicile d'Olivier Dussopt perquisitionné en août 2020
L'enquête du PNF s'est poursuivie. En août 2020, le domicile d'Olivier Dussopt en Ardèche a été perquisitionné par l'Office central de lutte contre la corruption et les infractions financières et fiscales.
"Le parquet poursuit les vérifications qu'il souhaite faire. C'est normal et cela permettra de démontrer qu'il n'y a rien à me reprocher. J'ai restitué il y a plusieurs semaines les lithographies", se défendait alors auprès de l'AFP celui devenu quelques semaines plus tôt ministre délégué aux Comptes publics.
De son côté, Mediapart affirme que la perquisition réalisée chez l'ancien socialiste, par les enquêteurs financiers de l'Oclciff (Office central de lutte contre les infractions financières et fiscales) a mis au jour « des échanges entre Olivier Dussopt et (la Saur) semblant laisser peu de doute sur l'existence d'un arrangement autour d'un marché public daté de 2009-2010 », au moment où il était député et maire d'Annonay, en Ardèche.
Le délit de "favoritisme" retenu par le PNF
Si ce n'est pas en raison de l'affaire des œuvres d'art reçues en cadeau qu'Olivier Dussopt est aujourd'hui inquiété, les investigations sur ce sujet en sont à l'origine, précise une source proche de l'enquête à franceinfo, confirmant les informations de Mediapart. D'après le média, la perquisition réalisée chez le ministre en 2020 a mis au jour "des échanges entre Olivier Dussopt et [la Saur] semblant laisser peu de doute sur l'existence d'un arrangement autour d'un marché public daté de 2009-2010".
Ainsi, les soupçons de corruption ont finalement été écartés par le PNF. Dans une note de synthèse adressée aux avocats d'Olivier Dussopt, "le parquet considère qu'il subsiste un seul grief, en l'occurrence une infraction formelle de favoritisme dans un marché public de 2009", a détaillé vendredi le ministre à l'AFP, après la publication de l'article de Mediapart.
Le ministre assure que le PNF "a fait son travail et procédé à une enquête et de multiples investigations qui ont fait émerger cinq griefs possibles". Selon lui, le parquet "considère que quatre sur cinq de ces griefs n'ont aucune consistance et les a classés sans suite". Des affirmations confirmées par le PNF à France Télévisions.
Olivier Dussopt "conteste l'idée d'arrangement"
Le ministre, qui va se retrouver en première ligne pour défendre la réforme des retraites à l'Assemblée à partir de lundi, s'est exprimé longuement sur cette affaire samedi matin sur France Inter. Il "conteste" vigoureusement l'idée d'un "arrangement", estimant qu'il "aura l'occasion de dire pourquoi". "Tout ce que j'ai fait s'est inscrit dans un seul objectif concernant la ville d'Annonay : faire en sorte de tenir une promesse de campagne qui était de passer en régie et faire en sorte de baisser le tarif de l'eau pour les Annonéens. C'est ce qui s'est passé", ajoute-t-il.
Olivier Dussopt rappelle que "cette histoire était évidemment connue" au moment de sa nomination comme ministre délégué chargé des Comptes publics en juillet 2020, puis comme ministre du Travail en mai 2022, ajoutant que de "nombreux articles de presse" avaient été publiés. D'après le Code pénal, le délit de favoritisme qui le vise est passible de deux ans de prison et 200 000 euros d'amende.
Un coup dur pour le ministre, en première ligne sur la réforme cruciale de ce début de mandat. Même si Matignon a assuré que le ministre du Travail avait "toute la confiance de la Première ministre", il y a de quoi fragiliser un gouvernement déjà mis sous pression ? Les oppositions n'ont pas attendu longtemps pour se saisir de ce dossier, certains élus de gauche évoquant même une « mise en retrait » nécessaire sur fond de « discrédit » de la parole publique.
On ne va pas énumérer ici tous les macronistes pro du retournement de veste qui on des casseroles, on aurait pas assez de place, mais juste pour rappel, déjà en 2019, Jean-Paul Delevoye, le « monsieur retraites » du gouvernement d'Édouard Philippe, chargé de mettre en branle la réforme ambitieuse du système à points, démissionnait après avoir omis dix mandats dans sa déclaration à l'autorité de la transparence.
Les dernières infos de La Mine
Restez au courant de nos actu
Crépol : « Des jeunes de cité ont encerclé la salle des fêtes et plantaient les gens à l’aveugle »
Dans le nord Drôme, le village de Crépol est endeuillé : dans la nuit du samedi 18 au dimanche 19 novembre, un adolescent a été tué. Le drame s'est déroulé en marge d'une fête de village qui a rassemblé près de 350 personnes. Une enquête de gendarmerie est en cours.
Information censurée par la plupart des médias français.
Cette semaine, une autre institution sanitaire de premier plan a dévoilé un revirement important de la politique de Covid. Cette fois, c'est l'Organisation mondiale de la santé (OMS) qui tient des propos qui auraient pu entraîner la suspension d'un individu sur les médias sociaux ou sa « suppression » publique il y a à peine un ou deux ans :...
Tout au long de l'histoire, les gouvernements ont utilisé les crises, réelles ou imaginaires, pour supprimer les libertés, étendre le pouvoir de l'État et justifier toutes sortes de choses que la population n'accepterait jamais en temps normal.
Réforme des retraites. Les violences policières dénoncées par des ONG de défense des droits humains
Plusieurs organisations non gouvernementales (ONG) de défense des droits humains dénoncent les brutalités policières lors des manifestations émaillées de violences contre la réforme des retraites. Les autorités françaises mettent « à mal le droit de contestation des citoyens en faisant un usage disproportionné et dangereux de la force publique »,...