Ursula von der Leyen évoque la mort de "100 000 soldats ukrainiens", mais la vérité dérange et ne va pas dans le sens de la propagande de la Commission européenne.

La Commission européenne a été obligé de trouver une explication en adéquation avec la propagande imposée par les Etats-Unis. L'institution après avoir retiré ce passage, justifie cette estimation, provenant de "sources externes" qui comprendrait à la fois les tués et les blessés. Kiev avait vivement réagi à ces déclarations, jugeant erroné ce bilan initial qui ne va pas dans le sens de la propagande convenue.

La présidente de la Commission européenne, Ursula von der Leyen, a déclaré mercredi 30 novembre que 100000 militaires ukrainiens avaient été tués "jusqu'à présent", ainsi que 20000 civils. Mais ce passage, a par la suite, été supprimé du texte publié sur le site de la Commission européenne. Une vidéo a également été dépubliée des réseaux sociaux avant d'être remplacée par une autre, débarrassée de la mention des pertes ukrainiennes. 

Une porte-parole de l'institution, Dana Spinant, a ensuite publié une mise au point, assurant que cette estimation intégrait à la fois des soldats tués et blessés. Et la marmotte ...

Evidemment les propos d'Ursula von der Leyen ont suscité de vives réactions à Kiev. "Nous ne pouvons pas confirmer ce chiffre", a ainsi réagi l'armée, interrogée par Ukrainskaya Pravda. "Nous avons demandé à la Commission européenne d'où Ursula von der Leyen tenait ces informations", a également réagi un porte-parole de la présidence ukrainienne, Serhiy Nikiforov. Celui-ci a dénoncé un chiffre "extrêmement loin de la réalité", dans un entretien au média Hromadske.

La Russie comme l'Ukraine rechignent à donner des chiffres sur leurs pertes au combat. Serhiy Nikiforov a rappelé que seuls le commandant en chef des armées, le ministre de la Défense, ou le président sont habilités à communiquer de telles informations, qualifiées de "sensibles". Il a ajouté que le président Volodoymyr Zelensky communiquera des données officielles sur les pertes ukrainiennes "quand le moment sera venu".

Sans tenir compte de la censure apportée par la Commission européenne, ce chiffre de 100 000 morts est déjà repris par de nombreux médias et canaux Telegram russes, qui y lisent une preuve d'échec pour Kiev.

Après son sursaut de vérité, Ursula von der Leyen, a par ailleurs, estimé les dommages subis par l'Ukraine autour de 600 milliards d'euros. "La Russie doit payer pour ses crimes horribles", a-t-elle ajouté, en proposant la mise en place d'un "tribunal spécial soutenu par les Nations unies", afin d'enquêter sur "les crimes d'agression de la Russie" contre l'Ukraine. Bien-sûr, cet appel, lui, a été salué par Kiev.